Fermeture à 17h30 le 24 décembre | Ouvert le 1er janvier 2025

Le projet architectural

Un projet innovant : une expérience unique à chaque visite

« La mise en commun », c’est le fondement du projet, porté par l’architecte Alain Moatti, pour une nouvelle approche qui facilite l’exploration des œuvres quelles que soient leur forme : livre, film, œuvres picturales, musique…

Tous les lieux et les formes d’art sont ainsi rassemblés, mélangés, liés.

Dans le principe, l’expérience pourrait ressembler à celle vécue par un internaute sur la toile où l’on surfe d’un sujet à l’autre. Sensation soulignée par un dispositif numérique innovant qui accompagnera et guidera chaque visiteur, selon ses propres centres d’intérêt, dès son entrée dans la grande galerie.

Les visiteurs seront alors actifs, maîtres de leurs choix entre de multiples scénarios, passerelles et ressources proposés. Ils exploreront à leur rythme, pour construire leur propre connaissance, une promenade dans laquelle la surprise a autant droit de citer que l’assurance de trouver ce que l’on cherche. Ce qui est central dans le projet, c’est d’inciter le visiteur à passer du temps.

Il n’y a pas de logique de flux, d’entrées-sorties, de nombre… mais des valeurs d’agrément, de plaisir, de découverte, d’exploration. Chaque visite sera donc unique, propre à chacun !

 


L’architecture : un bâtiment unique au niveau de sa conception culturelle

Cette « Mise en commun » s’illustre également dans l’architecture même du lieu. Le schéma d’organisation du bâtiment est volontairement simple, articulé autour d’un grand axe vertical et d’un grand plan horizontal, dans lequel le visiteur se repère et se déplace facilement.

Les Franciscaines se recomposent autour de deux grands carrés qui prolongent l’histoire des lieux. Au carré du cloître originel répond en miroir celui de la salle des expositions, structure nouvelle comparable par sa géométrie et son architecture.

Cet élément complète naturellement l’ancien. Les deux structures, cloître et salle des expositions, sont couvertes avec une intention très contemporaine, l’une par un grand lustre monumental, l’autre par un puits central qui permet d’accueillir ou d’occulter la lumière naturelle selon les expositions.

 


Les mots du projet

  • Fabriquer la mémoire du futur.
  • Un lieu où l’on aime rester.
  • Aux Franciscaines, l’hétérogène symbolise le pluralisme de la culture.
  • C’est par le parcours que chaque visiteur crée son propre chemin de la connaissance.
  • Ici, les visiteurs sont des acteurs.
  • La Grande Galerie est la mise en commun de tous les médias.
  • Un Grand Nuage comme ceux que l'on trouve dans les tableaux de André Hambourg.
  • Le Grand Nuage couronne la cour du cloître et capte le temps et l’énergie des lumières, les incandescences lumineuses et la vibration silencieuse de l’air.
  • Un « atelier d’artiste » pour André Hambourg.
  • Tous les objets réels des univers trouvent leur projection virtuelle et leur double imaginaire dans la Grande Galerie.

 

Une écologie de la conservation

"Ne pas démolir est le premier acte écologique aujourd'hui. Cette éthique répond d’une responsabilité planétaire.

La préservation participe au respect de l’environnement et à la réduction du bilan carbone des activités de construction. Cette stratégie ne dédouane aucun architecte de l’acte de création ; elle nous invite même à penser des propositions résolument contemporaines.

Dans ces circonstances, un projet naît toujours d’une part manquante. Il vient compléter sinon terminer un ensemble pour former un nouvel équilibre. Pour y parvenir, il faut adopter une méthode de travail, d’analyse et de compréhension de l’existant, des territoires, de choses secrètes des lieux, de l’histoire.

Cela signifie, en un sens, être local et spécifique. C’est, à mes yeux, la seule et unique manière d’essayer d'être universel, c’est-à-dire de parler à Tous.

Mon rôle est aussi de créer des espaces utiles et essentiels. Utiles pour répondre à des usages nouveaux, essentiels pour offrir une part primordiale à l’imaginaire.

Je cherche ainsi à concevoir des lieux féconds qui révèlent l’Histoire et mettent au monde un nouveau présent que je nomme « la mémoire du futur ».

C’est ainsi que sont nées à Deauville les Franciscaines."

Alain Moatti - Architecte

 


L'Agence Moatti-Rivière

Ce qui est inédit dans le projet, c’est qu’il a la particularité de ne pas séparer les objets d’une culture, mais de les rassembler dans un même espace. On trouve ici, au cœur des mêmes espaces, des parties dispersées, rattachées à un musée, à des collections, à une médiathèque. Or, en général, ces parties sont réparties dans des pièces ou des bâtiments différents.

Ce qui nous a précisément intéressés dès le départ de notre réflexion, c’est de pousser cette idée encore plus loin, et faire de cette idée de la « mise en commun » l’idée même du projet. Il nous a semblé que quelque chose était esquissé dans le programme et qu’il fallait le radicaliser pour que cette mise en commun soit effective et tangible dans l’espace lui-même.

Au lieu de présenter des morceaux, on présente donc des objets réunis de la culture. Cette démarche est vraiment neuve, car cela ne s’est jamais fait dans les équipements culturels. Nous-mêmes, on a réalisé des projets où l’on trouve un musée, un conservatoire, une médiathèque, séparés les uns des autres ; là, on réunit tout. Le mélange des cultures, des temporalités et des savoirs, c’est le principe même du projet. "

Alain Moatti - Architecte

Architecture et scénographie

L’agence Moatti – Rivière est née d’une rencontre, celle d’Alain Moatti, architecte et scénographe depuis 1985, et d’Henri Rivière (1965 – 2010), architecte designer, diplômé de l’École Camondo en 1990. En 2001, après des parcours parallèles, ils décident de s’associer : l’imaginaire, l’émotion, la sublimation du programme, l’histoire du lieu, sont à l’origine du projet auquel ils donnent un visage ancré dans la réalité.

L’agence Moatti – Rivière est reconnue pour sa capacité à intervenir sur des lieux chargés d’histoire et de valeur symbolique, à la fois respectant leur identité et en même temps en leur donnant un visage contemporain et un nouveau souffle.

Références majeures :

  • Paris : L’Hôtel de la Marine - en cours, livraison en 2021
  • Paris : 1er étage de la Tour Eiffel - 2014
  • Marseille : Musée des Arts Décoratifs et de la mode - 2013
  • Calais : La Cité Internationale de la Dentelle et de la Mode - 2009

Plus d'infos :  www.moatti-riviere.com