Exposition hommage à la donation Isabel et Louis Romanet
Les Franciscaines vous invite à découvrir une sélection d’oeuvres issues de la donation Isabel et Louis Romanet sur le monde du cheval et la mémoire de Deauville. Réunissant des peintures, dessins, sculptures et estampes, le parcours de l’exposition met en lumière une quinzaine d’artistes du XIXe et XXe ayant représenté les courses hippiques, la mer et les ports de Normandie. Une exposition à découvrir dans le Cloître, l’Univers Cheval et le Salon des Courses, du 13 au 22 août 2021.
Du monde hippique à la mémoire de Deauville
A travers une vingtaine d’oeuvres sélectionnées par Les Franciscaines et Louis Romanet, le parcours de l’exposition embarque le visiteur dans le monde équestre et les moments qui rythment les courses hippiques : la vente, le pesage, les paris, le départ de la course, l’arrivée du vainqueur... Les courses constituent un thème séduisant les artistes, certains s’y spécialisent comme Jules Voirin, Maurice Taquoy ou le peintre animalier, André Bressin. Des champs de courses de Longchamp à Deauville en passant par Auteuil, le cheval et son jockey sont sublimés sous les crayons et pinceaux des artistes.
Second axe de l’exposition : la représentation de la mer, des ports de la côte Fleurie et des paysages typiques de Normandie. Du port de Deauville, à l’entrée de Honfleur jusqu’aux falaises pittoresques et lumineuses d’Hennequeville réalisées par Charles Mozin, peintre normand, au style entre romantisme et impressionnisme, le visiteur découvrira une série de marines. Enfin, une sélection de lithographies portant sur les concours hippiques et la plage de Deauville sera présentée dans le Salon des courses.
Une collection de 3000 oeuvres
À la fin des années 1960, Isabel et Louis Romanet - Directeur général de France Galop puis Président de la Fédération Internationale des autorités hippiques - commencent à constituer une importante collection d’oeuvres et de documents sur la vie aux courses et la mémoire de Deauville. Au total, la collection du couple comprend plus de 3 000 oeuvres dont 400 peintures et dessins, 450 ouvrages précieux (livres anciens, albums...) et plus de 2 000 documents (cartes postales, affiches...) Animés par la volonté de transmission et de préservation de l’ensemble de la collection, Louis Romanet a fait don à la Ville de Deauville de la collection, valorisée aujourd’hui par Les Franciscaines.
L’exposition hommage Isabel et Louis Romanet a été inaugurée le vendredi 13 août en présence de Philippe Augier, Maire de Deauville. Autour d’une centaine d’invités, Louis Romanet a présenté le parcours de l’exposition ainsi que les pièces emblématiques de la collection constituée plus de trente ans durant avec son épouse, Isabel. Une inauguration suivie du dévoilement de la plaque du Salon des courses en hommage au couple de collectionneurs. |
4 questions à Louis Romanet
A quelle date avez-vous commencé votre collection ?
Louis Romanet : A l’âge de 20 ans, je suis rentré aux côtés de mon père à la Société d’Encouragement pour l’amélioration des races de chevaux en France. Je m’occupais des dossiers internationaux. J’ai commencé à collectionner des cartes postales sur Longchamp, Chantilly et Deauville, les trois hippodromes de notre société. Ma collection s’est ensuite étendue à l’achat de documents rares toujours sur le monde équestre et s’est développée au moment de rencontrer mon épouse, Isabel. Travaillant dans les salons d’antiquaires, mon épouse était bien placée pour me signaler des œuvres pouvant rejoindre notre collection. C’est ainsi que nous avons élargi nos acquisitions à des marines et paysages régionaux.
Quelle œuvre trouvez-vous la plus emblématique de votre collection ?
L. R : Sans hésiter, l’œuvre de Charles Mozin, La falaise d’Hennequeville (1ère moité du 19ème). Cette huile sur toile représente une scène de campagne avec des chevaux. C’est un tableau de musée, l’une des plus belles pièces de notre collection. Charles Mozin est un artiste peintre normand renommé. Celui-ci s’est installé dans la région et a également réalisé des gravures.
Quelles sont les autres œuvres que vous avez souhaité montrer aux visiteurs ?
L. R : Je suis particulièrement attaché aux peintures de Maurice Taquoy. Parmi celles-ci, une gouache représentant le paddock de Deauville dans les années 1920 ou encore une toile de petit format d'André Hambourg illustrant l’entrée du port de Deauville. Ce tableau m’a été offert à l’occasion de mon mariage. C’est une belle coïncidence de le voir accroché aux Franciscaines alors que le musée André Hambourg présente à quelques mètres ses peintures et son œuvre.
Comment avez-vous pensé le parcours de l’exposition ?
L. R : Nous avons travaillé avec l’équipe des Franciscaines pour imaginer un parcours rassemblant tout ce qui touche à l’ambiance des courses. Nous avons exposé un bronze représentant un très grand cheval, le bronze de gladiateur, le premier cheval élevé en France ayant gagné la triple couronne, mais aussi des marines, des paysages de Deauville et de la région. Les artistes présentés ne sont pas très loin du pré-impressionnisme. L’impressionnisme représente un courant qui m’a inspiré pour constituer ma collection. Et, j’ai toujours souhaité la faire évoluer. Une collection ne doit pas être figée. Pendant plus de 30 ans, nous n’avons pas hésité à acquérir de nouvelles pièces justifiées par leur qualité.